Bruno Lagarrigue

mai 2015

C’est toujours avec beaucoup de satisfaction que nous dépouillons les vestiges des archives de Jean Xavier Napoléon VIDAL, qui sauvés de justesse, ont déjà révélé un poète. Aujourd’hui, ils permettent d’illustrer les conditions de vie d’un humble fermier de la Haute-Auvergne au début du XIXe siècle.

Un petit manuscrit fragile de cette époque, paraissant insignifiant à première vue, a constitué le point de départ du présent travail. Il donne la description des meubles et des outils mis à la disposition d’un fermier nommé MIZOULE pour le domaine agricole d’Orceyrolles situé sur la commune d’Anglards de Saint-Flour dans le Cantal. Après le travail d’identification de ce fermier, il convenait de transcrire le document pour en comprendre le contenu. La version modernisée qui suit la transcription de l’original, donnée plus bas, peut ainsi constituer un soutien pour mieux appréhender le quotidien des cultivateurs de cette région à l’aube du XIXe siècle.

Avant d’aborder le document, il nous a toutefois semblé nécessaire de présenter une première approche de l’histoire de ce domaine d’Anglards de Saint-Flour, en relevant la plupart des informations dont nous disposons et que nous avons également pu glaner dans les archives départementales du Cantal et dans des ouvrages de référence.


Petit historique partiel et parcellaire du domaine d’Orceyrolles

Dans les vestiges des archives vidaliennes se trouvaient quelques anciens actes de ventes de plusieurs biens immobiliers situés à Orceyrolles. Plusieurs membres de la famille VIDAL de Saint-Flour, avaient fait, peu à peu, ces acquisitions à partir de la seconde moitié du XVIe siècle. Ces achats constituèrent un domaine composé de maisons, de granges, de champs, de prés, de bois et de pâtureaux. La même famille avait également acquis d’autres parcelles à Orceyrettes et à La Gazelle sur la même commune. Le document qui est à l’origine de ce travail nous impose de nous limiter au seul domaine d’Orceyrolles.

            Selon le Cartulaire du Prieuré de Saint-Flour, publié par Marcellin BOUDET, le domaine d'Orceyrolles est mentionné dans l'hommage lige de Bertrand de BROSSADOL, chevalier d'Anglards, au prieur de Saint-Flour daté du 27 juillet 1274. Pierre des MAISONS (Petrus de Domibus, membre de la famille de BROSSADOL) en était alors propriétaire.[1]

            Le nom du hameau situé sur la commune d’Anglards de Saint-Flour est répertorié dans le Dictionnaire topographique du Cantal d’Émile AMÉ, sous les appellations différentes suivantes tirées du terrier de la Châtellenie de Cussac (Arc. Dép. du Cantal) de 1494 : Orsseirolas ; Erseyrolas ; Orsseiroles ; Orsscirolles. Le lieu est nommé Orsseirollas en 1508, Orseyrolles et Orseirolles en 1629. C’est dans le terrier de la Commanderie de Montchamp (Arch. Dép. du Puy-de-Dôme) de 1663 qu’apparaît pour la première fois, selon AMÉ, la graphie Orceyrolles.[2] Cette dernière graphie est toutefois déjà présente dans les actes du 13 juin 1573 et du 15 mars 1601, retrouvés à La Chassagne dans les vestiges des archives de Jean Xavier Napoléon VIDAL, dont il sera question ci-dessous.

            Le 13 juin 1573, Isabel CHAZOLLES, la veuve de Mathieu SEGHALORY, et Guillaume SEGHALORY son fils, « vendent, cèdent, quictent, remettent et transportent à perpétuel » à Guillaume VIDAL, marchand de blanchies de Saint-Flour, un champ d’une éminée[3] et une pâture d’un quintal de foin, se trouvant à Orceyrolles au terroir Del Conhel, pour le prix de 15 livres tournois. L’acte fut dressé par Nicolas CHAPOLADE, notaire royal de Saint-Flour. Une plus-value de 5 livres sera payée quatre ans plus tard par Guillaume VIDAL à Guillaume SEGHALORY, comme cela est mentionné sous l’acte de vente dans un supplément daté du 1er mars 1577 signé par le même notaire.

            En 1588, le laboureur Symon VESSIÈRE, habitant Orceyrolles, qui ne parvenait pas à payer un passif de « sept vingts escus [et] neuf sextérées [de] bled [de] soigle » au même Guillaume VIDAL, vend à ce dernier bon nombre de ses prés, bois, pâtureaux et jardin situés à Orceyrolles, contre une somme de 100 écus tout en se libérant de sa dette de 140 écus. Cet acte fut passé devant Me Guillaume MORNAT, notaire royal de Saint-Flour avant le 6 décembre 1588.[4] VIDAL avait préféré s’accorder ainsi plutôt que de « prendre et saisir tout et chascun les biens immeubles appartenant » au laboureur.

            L’année suivante, Chrispin RODIL, d’Anglards de Saint-Flour, qui possédait « ung champ scitué en appartenance dudit lieu d’Orceyrolles au terroir appelé de Rocheviel scis à La Combete contenant une sesterée de terre », le vend, « à perpétuel » pour la somme de 4 écus 2/3 solaires à Guillaume VIDAL, marchand de Saint-Flour. L’acte de vente fut passé le 7 janvier 1589, également devant Me Guillaume MORNAT.

            Le 3 janvier 1592, selon un acte passé devant le même notaire royal, Gaillarde CHAUVEL avait « vendu, cédé, quicté et transporté à perpétuel à Sire Guillaume Vidal marchand » pour la somme de 32 écus les « maysons, estables, jardins, prés, champs, pasturaulx, boys et autres terres » d’Orceyrolles qu’elle avait hérités de Jehan LUROTTE et Jehanne CROSAT.

            C’est le contrat à l’amiable, destiné à éviter une procédure judiciaire suscitée par un imbroglio de succession du côté des vendeurs, passé le 15 mars 1601 entre le vieux marchand Guillaume VIDAL et Jehan et Ysabel CROSAT auprès du notaire royal de Saint-Flour Jehan DELORT, qui permet de prendre connaissance des précédents achats datant de 1589 et 1592. Selon le contrat de 1601, les biens vendus en 1589 par Chrispin RODIL et en 1592 par Gaillarde CHAUVEL à Guillaume VIDAL, étaient hypothéqués. Les parties s’accordent à valider ces ventes sans avoir à passer devant le juge, mais en contrepartie, VIDAL « vand baille et délivre par cesdites présentes à pur et plain[5] » à Ysabel et Jehan CROSAT une maison au toit de chaume située à Orceyrolles avec les deux jardins contigus ainsi qu’une autre maison et un commun. Le prix de vente de ces biens n’est pas spécifié et VIDAL doit aussi verser 20 écus.

            Le notaire tabellion royal TALEIZAT[6] dresse le 26 mai 1625 un acte de vente d’une trentaine de champs, prés, pâtureaux et autres bois vendus par le tanneur Pierre VIDAL à Jehan VIDAL, docteur en droit canon, chanoine et prévôt de l’Église collégiale de Notre Dame de Saint-Flour, pour la somme de 525 écus payés en « pistolles d'Espaignes, escus, sols, car [sic ; = quart] t[ournoi]z d'escu, testons et aultres monnoies ayant courz au présant Royaume de France, le tout compté et nombré faisant l'entière somme de cinq cens vingt cinq livres ». Les biens composant cette vente sont les suivants :

  • deux maisons avec deux jardins
  • deux autres jardins, l’un appelé le jardin de La Manuele, l’autre le jardin du Sole Tidalle
  • un petit champ appelé de Rédondol (3 cartonnées de terre)
  • un bois contigu au champ de Rédondol (21 quintaux de foin)
  • un bois au milieu d’Orceyrolles appelé La Fontanelle (1/2 charrette de foin)
  • un autre petit bois appelé La Buge d’Avène (2 quintaux de foin)
  • un pré appelé Pratigron Ban (1 charretée de foin)
  • un pré appelé De la Montade qui sert de pâtural pour les bœufs (1 charretée de foin)
  • un petit pré, contigu au pré dénommé Lou Prat des Messes de Jehan Pager jeune frère (1 quintal de foin)
  • deux petits prés appelés La Saigne de Bourrel (haute et basse ; tous deux 1 charretée de foin)
  • un pré appelé Champ Boleno (1 charretée ½ de foin)
  • un pâtureau appelé La Ginesteire [nulle spécification de surface]
  • un petit bois de pins contigu à La Ginesteire [nulle spécification de surface]
  • un champ appelé Peuch Joncseire (4 séterées de terre)
  • un champ rompu d’un bois et un autre petit champ, appelés Rueu Pat (3 cartonnées de terre)
  • un petit champ appelé Chambellont [nulle spécification de surface]
  • un champ appelé La Marsenche (1 séterée de terre)
  • un champ appelé Del Barlan (2 cartonnées de terre)
  • un champ appelé De Comloba (2 cartonnées de terre)
  • un champ appelé Lou Agratz (2 cartonnées de terre)
  • un champ appelé Lanchoir (3 cartonnées de terre)
  • un champ appelé Las Costes (3 séterées de terre)
  • un champ appelé Del Chasson (1 cartonnée de terre)
  • un champ appelé Del Savel (3 cartonnées de terre)
  • un champ appelé le Champ de l’Aubespin (9 cartonnées de terre)
  • un champ appelé La Varneire (1 éminée de terre)
  • un champ appelé Peire Ladon (2 cartonnées de terre)
  • un champ appelé Ronchouso (3 cartonnées de terre)
  • un champ appelé La Buge ([1] éminée de terre)
  • un champ appelé De la Comarolle (1 séterée de terre)
  • un champ appelé Lou Peires Blanches (1 séterée de terre)
  • un champ appelé de Leminade (1 éminée de terre)

            En 1630, Jean COUTIL et Gaspare GIBRAC, habitants de Saint-Flour, ayant « démontré que à cause de l'instérillité [sic] des années passées ou incommodité de la maladie contagieuse qui a affligé ladite présante ville, ce qui les a réduict à tel poinct qu'ils ne peuvent survenir à leur nourriture ny [à celle] de leur famille sans vendre quelque partye de leurs immeubles, » avaient été autorisés les 24 et 29 janvier de cette année-là, par le lieutenant général de la cour du Baillage de ladite ville, de vendre le « carteron de Metterie d'Orsseyrolles mentionné en ladite requête pour, du prix en provenant, se nourrir et leurs enfants et travailler d'icelle pour dudit travail entretenir eulx et leur dite famille comme plus amplement est narré, contenu et porté par ladite requeste, attestation et ordonnance portant ladite permission ». N’ayant trouvé d’acheteur après « l'avoir faict publier partout où requis », le couple décida de céder ses biens au prêtre chanoine de l’église cathédrale de Saint-Flour Jehan VIDAL, déjà nommé, qui avait envisagé l’acquisition du carteron pour la somme de 750 livres. L’acte de vente fut passé dans la maison de l’acheteur devant maître Jacques AUJOLET[7] le 31 janvier 1630 pour le prix offert, « laquelle somme a esté prinse et receue présentement réallement et comptant par lesdits vendeurs dudit sieur Vidal achapteur en doubles pistolles d'Espaigne et d'Italie, escus, sol, testons, quarts d'écus, douzaines et autres monnoyes icelles comptées et nombrées en présance dudit notaire ». Le document donne la description du carteron de Metterie. Cette propriété, représentant une partie du domaine d’Orceyrolles, est ainsi constituée des éléments suivants :

  • une maison de trois étages couverte de tuiles (trois petites étables, deux chambres basses et un grenier par-dessus), avec un jardin (1/2 carton de chenevier [= chanvre])
  • une grange couverte de paille
  • un pré (2 charretées de foin)
  • un pré appelé De la Combarelle (1 charretée 1/2 de foin)
  • un pré appelé De la Jonqueyre (1 charretée de foin)
  • un pré appelé L’Orsinie (1 charretée de foin)
  • un pâtureau appelé De las Rines (3 cartonnées de terre)
  • un champ appelé La Coste avec un pâtureau (1 éminée de terre)
  • un champ appelé Del Sabes (1 séterée de terre)
  • un champ appelé Del Seignour (1 cartallade de terre)
  • un champ appelé Champ Gazelle (1 éminée de terre)
  • un champ appelé Del Redondet (5 cartonnées de terre)
  • un champ appelé De la Combe (3 cartonnées de terre)
  • un champ appelé Del Rochinie (1 cartallade de terre)
  • un champ appelé De las Costilles (3 cartonnées de terre)
  • un champ appelé Del Pradal (2 séterées de terre)
  • un champ appelé De las Piorrées Blanchies (1 séterée de terre)
  • un champ appelé Del Piron (10 cartonnées de terre)
  • un pré contigu à Del Piron (2 quintaux de foin)
  • un champ et bois contigus, appelés Des Adricts (10 cartonnées de terre)
  • un champ appelé Coste Plamir (1 séterée de terre)
  • un autre champ appelé De la Jonqueyre (1 cartallade de terre)
  • un champ appelé Del Collombier (1 cartallade de terre)
  • un jardin appelé La Maroto (2 boisseaux de chenevier)

De nombreux actes sous seing privé ou enregistrés sur papier timbré évoquent, dans les vestiges des archives vidaliennes, les achats et les partages de succession du domaine d’Orceyrolles par les héritiers VIDAL. Nous ne retiendrons pour le début du XIXe siècle que le gros rapport rédigé par les 3 experts-géomètres qui avaient arpenté des parcelles du domaine à partager. Comme cette liasse compte plus de 126 folios épistographes, nous préférons en épargner le contenu aux lecteurs et n’en présenter qu’un résumé.

            Le 25 janvier 1843, un jugement prononcé par le tribunal civil de l’arrondissement de Saint-Flour avait ainsi désigné les 3 experts-géomètres, Jean COMBES, Guillaume COMBES et Pierre ANDRÉ pour déterminer équitablement le partage des successions de Jacqueline Pierrette VIDAL et de Marguerite VIDAL, veuve DELEROS, entre :
Marc Hyacinthe VIDAL donataire et héritier de Marie Catherine VIDAL sa tante et Marie Thérèse Antoinette VIDAL, sœur du précédent, représentés par leur avoué Guillaume Antoine Frédéric BORY, d’une part,
            et
Elisabeth BERNARD, veuve de Jean Baptiste ALLÈGRE, héritier de Catherine VIDAL, veuve ALLÈGRE, sa mère et d’Antoinette VIDAL, veuve TOURRETTE, sa tante, ladite dame BERNARD, prise en qualité de tutrice légale d’Eugène ALLÈGRE, ou ALÈGRE, son fils mineur habitant du lieu et commune de Chaliers, défenderesse, d’autre part.
            Le tribunal donnait acte aux parties de la déclaration de maître BORY selon laquelle Marc Hyacinthe VIDAL et sa sœur entendaient accepter et maintenir le partage de la succession de Pierre Marc VIDAL, notaire de Saint-Flour, fait par monsieur Jean Pierre Flour CHIROL, expert géomètre de la même ville, en exécution de l’acte du 20 septembre 1807 passé devant le notaire Jean André PASSENAUD.[8]
            Par le jugement du 25 janvier 1843, le tribunal ordonnait que les sieurs ALLÈGRE et VIDAL fils « viendront à division et partage des successions » de Jacqueline Pierrette VIDAL et de Marguerite VIDAL, veuve DELEROS, co-héritières de Pierre Marc VIDAL qui possédaient, entre autres, de nombreux biens à Orceyrolles.
            Le juge commissaire APCHER fait prêter serment aux 3 experts le 11 août 1843 et en dresse le procès-verbal « en la chambre du conseil » du tribunal de Saint-Flour. Le 4 septembre suivant, les 3 experts sont à 9 heures du matin à Orceyrolles. Le lendemain, à 4 heures de l’après-midi, les « opérations sur le terrain d’Orceyrolles » sont terminées.
            Le rapport rédigé après le 5 septembre 1843 par les 3 géomètres[9] donne l’estimation de base des biens immobiliers d’Orceyrolles par type et classe de terrains à l’hectare. La liste des biens est alors présentée avec leur désignation, leur surface et leur estimation respectives.
            Les experts font enfin observer au tribunal « que le partage fait par monsieur Chirol en exécution du compromis du vingt septembre mil huit cent sept du domaine d’Orceyrolles n’a pas reçu son exécution du vivant des parties qui avaient figuré dans ledit compromis ; rien ne constate qu’il y ait eu un tirage de lots ; le partage n’a pas été fait par attribution et aucunes bornes entre les héritages divisés et appartenant à plusieurs lots n’ont été plantées. Le domaine d’Orceyrolles a été joui en commun. Un fermier y avait été mis par toutes les parties et l’on se partageait le prix de l’afferme au prorata des droits de chacun dans ledit domaine ».

Comme tous les documents des ventes spécifiées ci-dessus, se sont retrouvés dans les vestiges des archives vidaliennes, il faut croire que les biens acquis par le chanoine Jehan VIDAL sont restés dans sa famille et que Pierre Marc VIDAL, notaire, avait su, par divers achats et divers héritages, agrandir le domaine d’Orceyrolles.
            Par les successions, les acquisitions et les partages successifs, la famille ALÈGRE de Chaliers devient propriétaire d’une grande part du domaine. Ce dernier sera finalement proposé aux enchères avec une mise à prix de 36000 francs, le 30 avril 1876, pour le compte de Marie-Jeanne Clémentine Elisabeth ALÈGRE et de Georges Lucien Eugène ALÈGRE, comme cela est annoncé dans La Haute Auvergne, du samedi 8 avril 1876. L’annonce publiée dans cet hebdomadaire sanflorain donne une description précise du domaine, avec le nom de chaque parcelle et leur surface respective.
            Nous n’avons pas encore repéré de contrat de fermage officiel datant du XIXe siècle pour le domaine d’Orceyrolles. Seule une ébauche officieuse nous est parvenue. Nous la donnons ci-contre pour compléter les informations relatives à ce domaine. Un contrat de fermage du domaine d’Orceyrettes, que nous avons tout récemment exhumé au cours de ces recherches, fera l’objet, dès qu’il aura été transcrit, d’une présentation, à l’instar du mémoire concernant le fermier MIZOULE, qui permet d’imaginer plus aisément avec quels outils travaillaient les cultivateurs d’Orceyrolles au début du XIXe siècle.


NOTES
_______________

[1] BOUDET, Marcellin, Cartulaire du Prieuré de Saint-Flour, Monaco, 1910, CCCXXXVI pages et 575 pages, p. 152.

[2] AMÉ, Émile, Dictionnaire topographique du département du Cantal comprenant les noms de lieu anciens et modernes, Imprimerie nationale, Paris, 1897, 631 pages, pp. 351-352.

[3] L’éminée (demi-séterée), mesure de surface, pouvait recevoir une hémine de semences. Elle équivaut en Provence à environ 8 ou 9 ares. Pour la signification des mesures, nous renvoyons à CHARBONNIER, Pierre (dir .), Les anciennes mesures locales du Massif central d'après les tables de conversion, Centre de recherches d'histoire des entreprises et des cellules locales... Université Blaise Pascal, Clermont-Ferrand, 1990,  255 pages.

[4] Ce notaire n’est pas répertorié dans IUNG, Jean-Éric, État général des fonds notariaux. Tout département sauf Aurillac et environs ([1450]-1936), Aurillac, 2003. Le notaire royal Guillaume MORNAT avait épousé Maronne RÉGIMBALT dont il eut cinq enfants nés à Saint-Flour : Guallarde, Guillaume, Claude, Agnès et Licotte. Seule l’année de la signature de l’acte est lisible. La mention du jour et du mois, situés sur un pli du parchemin, a disparu par l’usure. La date du 6 décembre 1588 est spécifiée dans le reçu des droits de mandements.

[5] L’expression “à pur et plein” signifie “sans rien d’autre et entièrement”.

[6] Ce notaire n’est pas répertorié dans IUNG, Jean-Éric, op. cit.

[7] Ce notaire n’est pas répertorié dans IUNG, Jean-Éric, op. cit.

[8] Cet acte ne fut enregistré à Saint-Flour que le 30 septembre 1847, f° 94, verso, case 7.

[9] Le rapport offre de nombreuses indications relatives à la situation de chaque parcelle avec ses parcelles contiguës et le nom de leur propriétaire respectif. Toutes ces informations sont utiles pour ceux qui chercheraient éventuellement à retrouver qui possédait quoi à Orceyrolles à cette date.

♦♦♦

 

Ébauche en 1800 d’un contrat de fermage du domaine d’Orceyrolles

Le texte manuscrit ne couvre que le recto de la feuille de papier fragilisée qui attira notre attention. Le document dont les dimensions sont de 24,5 cm x 18 cm, est intitulé « Mémoire des Meubles et outils d'agriculture délaissés à Antoine Mizoule nouveau fermier au domaine d'Orceyrolles ». Le papier vergé est doté d’un filigrane fort stylisé représentant peut-être une tête de bœuf ou de cheval, sans autre marque significative. Cette empreinte ne permet ni de le dater ni de spécifier la papeterie dans laquelle il a été fabriqué, faute de documentation précise à cet égard.[10]
 

 



            Nous avons néanmoins pu reconnaître sur ce document une graphie propre au début du XIXe siècle. Ceci nous a alors invité à rechercher qui pouvait être cet Antoine MIZOULE mentionné dans l’intitulé du mémoire. Nos premières recherches se sont tournées vers les Tables décennales de l’État Civil d’Anglards de Saint-Flour, pour les naissances, les mariages et les décès de cette période, car, comme cela a déjà été mentionné, c’est sur la commune du département du Cantal que se trouve le domaine d’Orceyrolles. Cependant, aucun MIZOULE n’a pu être repéré tout au long du XIXe siècle dans ce village. Nous avons alors concentré nos recherches sur les Tables décennales des communes avoisinantes de Saint-Georges, de Ruynes-en-Margerides puis de Saint-Flour. C’est dans les registres de cette dernière commune que nous avons ainsi appris qu’un Antoine MIZOULE[11] avait épousé en secondes noces Izabeau ALLÈGRE[12] le 30 septembre 1807.[13] L’acte de mariage de cet Antoine MIZOULE, originaire de Vabres et veuf d’Antoinette CHAUVET, stipule en outre qu’il « habitait depuis sept ans en qualité de fermier à Orceyrolles ». Grâce à cet acte d’État Civil, nous savons donc désormais qui était ce fermier d’Orceyrolles et nous pouvons même avancer sans difficulté que le document date de 1800.
            Le Mémoire est une ébauche rassemblant des éléments à intégrer dans un contrat définitif d’affermage du domaine d’Orceyrolles. Les fautes d’orthographe ainsi que le dialecte usité ici ou là, excluent que ce document ait été composé par le notaire instituteur Joseph Guillaume VIDAL qui rédigeait souvent et soigneusement les actes de sa famille. Il eut été logique de trouver spécifié dans ce mémoire « les cabaux », à savoir des bœufs, des vaches, des chevaux, des moutons ou d’autres animaux de ferme. Seule la maigre basse-cour y est mentionnée. La liste du mobilier dont le fermier pouvait disposer dans son logement, prouve aussi que la vie de cultivateur et de sa famille n’était pas une sinécure au début du XIXe siècle. En outre, l’absence de poêle ou de tout autre moyen d’appoint pour le chauffage, permet d’imaginer que lou cantou, cette grande cheminée des habitations rurales du Cantal, devait souvent fonctionner à grand régime en hiver dans la cuisine du fermier d’Orceyrolles. Aussi, n’était-il pas impossible que les murs des pièces, des couloirs et de la cage d’escalier de son logement fussent entièrement couverts de suie.[14] Dans cette région de topographie complexe et au climat particulièrement rigoureux, les travaux agricoles n’étaient pas de tout repos. En automne, le fermier cantalien « faisait du bois » pour entretenir son feu et celui de son propriétaire. L’hiver, il devait affronter la neige et les autans pour nourrir les animaux. Le printemps était consacré aux labours et aux semailles et durant l’été, il lui fallait faire les moissons et vanner les grains sous un soleil de plomb. S’il n’avait guère le temps de songer à embellir l’intérieur de sa demeure, le cultivateur fermier jouissait alors d’une relative indépendance. Il vivait de concert avec la nature, marchait au rythme de ses bœufs, savourait paisiblement ses gestes augustes de semeur et profitait des fruits de son travail.
            Le propriétaire qui met ses terres en fermage, les donne à cultiver contre le paiement d’une rente en espèces sonnantes et trébuchantes, en nature ou en une partition savamment composée de ces deux moyens de paiement. Généralement, le fermier amène son cheptel et son outillage, mais la distinction entre le fermage et le métayage n’est pas toujours nette.[15] Il est donc possible d’avancer, tant qu’aucun autre document ne vienne le contredire, qu’Antoine MIZOULE disposait de son propre cheptel et tout au moins de bœufs pour tracter les chars du domaine. Il devait également posséder son propre outillage constitué de quelque faucille, fléau, fourche, pince, maillet, marteau, scie, seille et autres ustensiles nécessaires à la bonne gestion d’un domaine agricole. Le propriétaire du domaine d’Orceyrolles met toutefois à la disposition de son fermier quelques rares outils comme une meule, une houe, un bident, des charrues, des jougs et une herse formée d'anneaux, qui servait soit à casser les mottes d'un champ labouré, soit à égaliser une prairie en étalant les taupinières.


Mémoire des Meubles et outils d'agriculture délaissés à Antoine Mizoule, nouveau fermier au domaine d'Orceyrolles

Transcription de l'original

1° Trois chards à voiturer [le] foings, paille, garnis de leurs chardilles[16] / serges et clidoux[17], sçavoir un neuf, l'autre mi-usé et le dernier usé ; / un chard ferré estimé quatre de deux francs ; deux mauvaises charrues, / trente clées[18] de parc dont quelques unnes ont besoin de quelque légère / réparations [sic] et des appuis, trois reilles[19] pesants seize livres, dix ferules / en fer pour les roues, onze boucles aussi en fer servent à racomod[er] / les timons des chards, un bident[20] et un oÿdio[21], quinze ataches / en fer, un trenier en fer de quarante sept aneau[x] et le croschet, trois / jouqs avec leur juilhes[22] [sic] et méjanes[23] en bon état, deux mauvaises / paires de couverte[s][24], unne petitte meule et sa sagogne[25] en fer d'environ / neuf pouces de longueur, deux creumalières, la caisse à porter le bled / et sa pel[l]e car[r]é, unne may à pétrir presque neuve, unne table en chêne / et deux ban[c]s, une mauvaise veisselière avec une cuve en pierre au-dessous, / unne moydaire[26] à la cave, deux bois de lits en sapin attenants ensemble / à la cuisine et deux mauvaise tables ; d[ans le] grenier [un] co[ffre en f]er ; / un mauvais petit coffre en pin, un farinier, en bon état, unne mauvaise / caisse, les deux cadenals et les deux clfs clefs des deux cabinets / de la grange, dans la chambre une armoire et deux petits buf[f]ets, / un coffre, trois bois de lit, unne garde paille, unne lanpe, unne / bassine en cuivre jeaune dont la cœue est en fer, trois peauts en fonte / sçavoir le premier contien[t] environ trente écuélée[s], le second dix huit et / le troisième neuf, deux petits chauderon[s] avec leur ance pesents [l’]un / treise livres et demi et l'autre quatre livres, deux petits coffres / à la cuisine, un carton[27] et un boisseau[28] à mesurer le bled, deux / couvertes en laine, unne cabane en bois ayant besoin de quelque / réparation sans roue, sept vingt deux poules et un coq.


Transcription modernisée du mémoire ci-dessus

Trois chars à voiturer le foin et la paille, garnis de leurs chardilles, / toiles de serge et clidoux, à savoir un neuf, l'autre mi-usé et le dernier usé ; / un char ferré estimé deux francs ; deux mauvaises charrues ; / trente claies de parc dont quelques-unes ont besoin de quelques légères / réparations et des appuis ; trois reilles pesant seize livres ; dix férules / en fer pour les roues ; onze boucles aussi en fer servant à raccommoder / les timons des chars ; un bident et un oÿdio ; quinze attaches / en fer ; un trenier en fer de quarante-sept anneaux et le crochet ; trois / jougs avec leurs liens de cuir et les méjanes en bon état, deux mauvaises / paires de couvertes ; une petite meule et sa cigogne en fer d'environ / neuf pouces de longueur ; deux crémaillères ; la caisse à porter le blé / et sa pelle carrée ; une maie à pétrir presque neuve ; une table en chêne / et deux bancs ; une mauvaise vaisselière avec une cuve en pierre au-dessous ; / une moydaire à la cave ; deux bois de lit en sapin attenant ensemble / à la cuisine et deux mauvaises tables ; dans le grenier un coffre en fer ; / un mauvais petit coffre en pin ; un farinier en bon état ; une mauvaise / caisse ; les deux cadenas et les deux clefs des deux cabinets / de la grange ; dans la chambre une armoire et deux petits buffets, / un coffre, trois bois de lit, un garde paille, une lampe, une / bassine en cuivre jaune dont la queue est en fer, trois pots en fonte, / savoir le premier contient environ trente écuélées, le second dix-huit et / le troisième neuf ; deux petits chaudrons avec leur anse pesant l’un / treize livres et demie et l'autre quatre livres ; deux petits coffres / à la cuisine ; un carton et un boisseau à mesurer le blé ; deux / couvertures en laine ; une cabane en bois ayant besoin de quelque / réparation, sans roue ; vingt-deux poules et un coq.

En résumé, le fermier MIZOULE d’Orceyrolles avait au minimum à sa disposition, en l’an 1800, le mobilier suivant :

            Transport
- 4 chars : un neuf, un demi-usé et un usé, tous avec barres, ridelles et toiles, et 1 ferré
- 11 boucles en fer pour le timon des chars
- 10 tiges (férules) en fer pour les roues
- 15 attaches en fer

            Outillage de culture
- 3 jougs avec leurs longes, méjanes et couvertes
- 2 mauvaises charrues
- 3 reilles (hampe pour fixer un soc à une charrue)
- 1 herse composée de 47 anneaux, avec son crochet
- 1 bident
- 1 houe

            Animaux
- 22 poules et un coq

            Divers
- 30 claies
- 2 cadenas et leur clé
- 1 cabane (sans les roues)
- une petite meule avec sa manivelle

            Cuisine
- 2 crémaillères
- 2 mesures à blé
- 1 caisse à blé et sa pelle carrée
- 1 maie à pétrir
- 1 barrique ("moydaire" à la cave, env. 270 à 700 litres)
- 1 farinier en bon état
- 1 bassine en cuivre avec queue en fer
- 3 pots en fonte (30, 18 et 9 écuélées)
- 2 petits chaudrons (13 et 4 livres)

            Logement
- 2 bancs
- 3 tables (1 en chêne et 2 mauvaises)
- 1 mauvaise vaisselière avec cuve en pierre dessous
- 5 coffres (1 en fer, 1 petit en pin (mauvais), 2 petits (à la cuisine), 1 (en chambre))
- 1 mauvaise caisse
- 1 lampe
- 5 bois de lit (2 à la cuisine, 3 en chambre)
- 1 armoire (en chambre)
- 2 petits buffets (en chambre)
- 1 garde paille
- 2 couvertures en laine

                                                                             Bruno Lagarrigue

 

NOTES
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[10] Il serait sûrement intéressant et très utile pour faciliter la datation de documents sans date précise, d’entreprendre un inventaire systématique et le plus exhaustif possible des différents filigranes des papiers anciens conservés dans les diverses archives du Cantal.

[11] Antoine MIZOULE est né le 6 mai 1756 à La Trémouillères, commune de Vabres (Archives départementales du Cantal (désormais ADC), Vabres, baptêmes, 5 Mi 443/4-b – 1737-1792, vue 88). Son père, Jacques MIZOULE, est décédé à Anglards le 7 pluviôse an 2 (26 janvier 1794) et sa mère, Agnès CORNU, est décédée dans la même commune le 25 février 1793. Il est le petit-fils, d’une part, de Pierre MIZOULE et Agnès VIGIER tous deux décédés à L’Espinas sur la commune de Faverolles et, d’autre part, d’Antoine CORNU et Jeanne ANTONY, tous deux décédés à Vabres. Il est veuf en premières noces d’Antoinette CHAUVET, décédée à Anglards le 3 février 1807.

[12] Izabeau ou Élisabeth ALLÈGRE est née le 31 décembre 1765 à Saint-Georges (ADC, Saint-Georges, 5 Mi 353/4 – 1615-1792, vue 72). Son père, Antoine ALLÈGRE, est décédé à Saint-Georges le 26 pluviôse an 5 (14 février 1797) et sa mère, Marguerite RHODIER ou RODIER, est décédée le 24 fructidor an 13 (11 septembre 1805).

[13] Cf. ADC, Saint-Flour, Tables décennales, mariages, 1792-1842, vue 41. Pour l’acte de mariage d’Antoine MIZOULE et d’Izabeau ALLÈGRE, voyez les ADC, Saint-Flour, 2E 187/47-48, ff. 26v-27r/v ; 5 Mi 347/1, 1807-1812, vues 27-29.

[14] Nous avons eu le privilège de pouvoir explorer un tel intérieur avec l’architecte de Pierrefort, Pascal BESSE qui nous avait fait découvrir sa belle région à la fin des années 1990. Il nous avait présenté à Oradour, la ferme de La Roche avec sa maison bâtie en 1871, sa grange-étable mitoyenne datant de 1857 et plus bas son très beau moulin à roue horizontale. Cette propriété nécessitait alors une rénovation intégrale. La visite de ce lieu nous avait fait l’effet de remonter brutalement dans le temps : nous étions arrivés dans un habitat qui était comme resté figé depuis L’Année terrible. L’ensemble a magnifiquement été restauré et amélioré par Pascal BESSE pour le compte des nouveaux propriétaires. La grange de cette ferme est désormais un gîte « 3 épis » pouvant accueillir fort dignement 4 personnes. Quant au moulin, c’est un "petit bijou" cantalien qui mériterait l’attention des autorités et en particulier du Service territorial de l’architecture et du patrimoine du Cantal (STAP).

[15] LAURENT, Robert, « Tradition et progrès : le secteur agricole » dans BRAUDEL, Fernand et LABROUSSE Ernest (dir.), Histoire économique et sociale de la France, tome III : l’avènement de l’ère industrielle (1789- année 1880), second volume, Paris, PUF, 1071 pages, pp. 619-735, p. 653.

[16] Une chardille, chardelà ou chardilhà est la barre horizontale de la ridelle, cf. REICHEL, Karl-Heinz, Grand dictionnaire général auvergnat-français, Saint-Just-près-Brioude, Éd. Créer, 2005, 880 pages, p. 169.

[17] Un clidou ou clhidou est une petite claie, une petite barrière ou une ridelle, cf. REICHEL, Karl-Heinz, op. cit., p. 186.

[18] Une clée, clhia ou chleià est une barrière, un portillon ou une claie, cf. REICHEL, Karl-Heinz, op. cit., p. 185.

[19] Une reille est pour la charrue « une très longue hampe permettant de fixer un soc de forme très pointue, du type flèche, dans une rainure de soc, par l’intermédiaire d’une bague », cf. COMET, Georges, Le paysan et son outil. Essai d’histoire technique des céréales (France, VIIIe – XVe siècle), École Française de Rome, 1992, 756 pages, p. 68.

[20] Un bident est une houe ou fourche à deux dents.

[21] Nous n’avons pas retracé ce terme ailleurs. Il se peut toutefois que l’oÿdio soit l’appellation locale de l'hoyau ou l’oyssádo, pioche à large lame, cf. VAYSSIER, Aimé, Dictionnaire patois-français du département de l’Aveyron, Rodez, 1879, 656 pages, p. 453. L’eyssado est une houe rectangulaire pour le labour, cf. COMET, Georges, op. cit., p. 127.

[22] La juilhe (juille ou júlho) désigne la longe du joug qui sert à l’attacher sur la tête des bœufs, VAYSSIER, Aimé, Op. cit., Rodez, 1879, 656 pages, p. 341.

[23] Une méjane (mézanne) est probablement le mejóno ou mejáno qui est un « fer à double crochets ou à deux branches fixé au milieu du joug », cf. VAYSSIER, Aimé, Op. cit., Rodez, 1879, 656 pages, p. 363.

[24] La ‘couverte’ serait le coussinet de cuir ou de toile bourré de paille et protégeant l’animal contre toute blessure que le joug pourrait provoquer lors du travail de trait.

[25] Il est probablement question ici d’une cigogne qui est le nom donné à « la manivelle de la meule à aiguiser les outils […] : c’est un double levier de fer ployé à angle droit, qui emboîte le bout de l’essieu pour faire tourner la meule », cf. WILLAUMEZ, Jean-Baptiste-Philibert, Dictionnaire de marine avec huit planches […], troisième édition, corrigée et considérablement augmentée, Paris, 1831, 579 pages, p. 155.

[26] Nous n’avons pas retracé ce terme ailleurs. Peut-être est-il question ici d’un récipient (barrique, tonneau ou futaille) d’une contenance d’un muid, destiné à conserver le vin. Le mot moydaire serait composé de ‘muid’ [du latin modius = mesure ; muèch, muox en patois aveyronnais ; muèg, muòg en patois du Vivarais] avec le suffixe –aire [= qui forme].

[27] Le quarton est une ancienne mesure de capacité équivalant à 1/4 de boisseau.

[28] Le boisseau est une ancienne mesure de capacité équivalant à 1/12e de setier (152,34 litres) soit 12,69 litres.





 

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